La Défense Épique d’Erèvan

par | 27 Août 2024 | Évènements

Présentation du nouveau livre d’Armen Ayvazyan

LA DÉFENSE ÉPIQUE D’EREVAN
(24 juin – 23 septembre 1724)

 

Résumé

L’armée ottomane a commencé le siège d’Erevan le 24 juin 1724. À cette époque, les Arméniens d’Erevan, qui constituaient la majorité absolue des 50 000 habitants de la ville – environ 45 à 47 000 personnes – ainsi que les résidents de huit villages arméniens voisins, avaient organisé une milice armée comptant environ 11 500 personnes. Cette milice était dirigée par Ovanes Khundibekyan. Pendant les trois mois du siège, le khan d’Erevan est Ali-Kuli (Allah-Kuli), un musulman converti du clan géorgien Tsitsishvili. Agissant dans son propre intérêt, il s’est non seulement abstenu d’entraver la formation des forces arméniennes, mais il a aussi vraisemblablement apporté une aide importante en fournissant des armes. Le commandant en chef (serasker) de la vaste armée ottomane est Arifi-Ahmed Pacha.

Le 26 juin, les Turcs s’emparent de quelques faubourgs adjacents à la forteresse. La majorité de la population arménienne de la ville et des huit villages environnants se concentre à Dzoragyugh et à Kond, des faubourgs d’Erevan dotés de positions défensives avantageuses. Le siège de la « ville » (c’est-à-dire de ces deux faubourgs) et de la forteresse est mené simultanément.

Sur ordre du Khan d’Erevan, plusieurs détachements de musulmans chiites ont également participé à la défense de la ville. Cependant, le 14 août, jour d’un nouvel assaut turc d’envergure, ils abandonnent leurs positions et se réfugient dans la forteresse. Dès le début du siège, la forteresse est occupée par une garnison perse, renforcée par la milice chiite et un détachement de soldats géorgiens. À partir de ce moment, la défense de Dzoragyugh et de Kond est assurée uniquement par les Arméniens, qui repoussent avec succès une attaque de cinq jours, qui s’achève le 18 août, puis un assaut féroce des janissaires sur Kond entre le 19 et le 22 août. Au cours de la bataille qui fit rage du 14 au 18 août, 3 300 guerriers arméniens furent tués – environ 2 000 le premier jour et 1 300 le dernier jour. Pour la seule journée du 18 août, l’armée ottomane compte 6 000 morts.

Le 8 septembre 1724, avec l’arrivée d’importants renforts, les Turcs s’emparent complètement de la ville. Les combats avec la garnison perse de la forteresse se poursuivent jusqu’au 16 septembre. Les négociations entamées ce jour-là se concluent par la reddition de la forteresse le 23 septembre 1724 (toutes les dates sont mentionnées selon le calendrier julien). Pendant le siège, les pertes de l’armée turque s’élèvent à 20 000 morts.

THE EPIC DEFENSE OF YEREVAN

(June 24 — September 23, 1724)

 

By Armen AYVAZYAN

 

Abstract

The Ottoman army began the siege of Yerevan on June 24, 1724. By this time, the Armenians of Yerevan, who made up the absolute majority of the city’s 50,000 inhabitants—approximately 45-47 thousand—along with residents of eight nearby Armenian villages, had organized an armed militia numbering about 11,500. This militia was led by Ovanes Khundibekyan. During the three-month siege, the Yerevan Khan was Ali-Kuli (Allah-Kuli), a Muslim-convert from the Georgian Tsitsishvili clan. Acting in his own interests, he not only refrained from hindering the formation of the Armenian forces but also likely provided significant assistance by supplying weapons. The commander-in-chief (serasker) of the vast Ottoman army was Arifi-Ahmed Pasha.

By June 26, the Turks had captured some suburbs adjacent to the fortress. The majority of the Armenian population of the city and eight surrounding villages concentrated in Dzoragyugh and Kond, suburbs of Yerevan with advantageous defensive positions. The siege of both the “city” (i.e. these two suburbs) and the fortress was conducted simultaneously.

Following orders from the Yerevan Khan, several Shia Muslim detachments also participated in the city’s defense. However, on August 14, the day of another major Turkish assault, they abandoned their positions and took refuge in the fortress. From the outset of the siege, the fortress was occupied by a Persian garrison, which was reinforced by the Shia militia and a detachment of Georgian soldiers. From that point on, the defense of Dzoragyugh and Kond was solely undertaken by Armenians, who successfully repelled both a five-day attack, which ended on August 18, and a subsequent fierce assault by the Janissaries on Kond between August 19 and 22. In the battle that raged from August 14 to August 18, 3,300 Armenian warriors were killed —approximately 2,000 on the first day and 1,300 on the final day. On August 18 alone, the Ottoman army suffered 6,000 fatalities.

On September 8, 1724, with the arrival of substantial reinforcements, the Turks completely captured the city. The fighting with the Persian garrison in the fortress continued until September 16. Negotiations that began on that day concluded with the surrender of the fortress on September 23, 1724 (all dates are mentioned according to the Julian calendar). During the siege, the Turkish army’s losses amounted to 20,000 killed.

La présentation du livre est organisée par

Public Institute of Political and Social Research

of Black Sea – Caspian Region

et

Armen Ayvazyan

 

GRAND HOTEL YEREVAN

“Grand Oval Hall”
le 17 septembre, à 13:00

 

Entrée sur invitation
Contact : armenayvazyan@gmail.com