La république du Haut-Karabagh condamne avec dernière vigueur la libération, la grâce et la promotion du criminel Ramil Safarov par
l’Azerbaïdjan. Elle considère que cette provocation politique de Bakou porte un rude coup au processus de négociations mené dans le cadre du
Groupe de Minsk de l’OSCE.
Par de tels agissements, l’Azerbaïdjan démontre une nouvelle fois qu’il constitue une menace fondamentale à l’existence et à la sécurité
physique des Arméniens, entérinant ainsi de lui-même l’impossibilité catégorique et définitive du retour du Haut-Karabagh sous sa
juridiction.
« Personne ne peut exiger de populations arméniennes qu’elles vivent sous la coupe d’un Etat qui glorifie – sur la base de considérations
racistes – le meurtre d’Arméniens. Nous appelons tous ceux pour qui les droits de l’Homme et le droit international font sens à condamner sans
réserve le régime criminel de Bakou » a déclaré Hovhannès Guévorguian, le représentant en France de la République du Haut-Karabagh.
Le 31 août dernier, les autorités hongroises ont transféré le criminel Ramil Safarov en Azerbaïdjan. En 2004, en Hongrie, Safarov
avait froidement décapité à la hache Gourguen Markarian – un officier arménien – alors que celui-ci dormait. Safarov avait été condamné à
perpétuité dont 30 ans incompressibles. Aussitôt arrivé à Bakou, le meurtrier a été libéré, gracié par le président Aliyev et promu au grade
de major.
« La décision de la justice hongroise d’extrader l’assassin vers l’Azerbaïdjan indigne tous les Karabaghiotes par sa sa candeur et son
amateurisme : Dès 2004, Ramil Safarov a été proclamé ‘héros national’ par l’Azerbaïdjan et l’Ombudsman azérie de l’époque, Mme Elmira
Suleymanova, avait alors déclaré qu’il ‘devrait servir d’exemple pour la jeunesse azérie’. » a poursuivi Hovhannès Guévorguian. « La grâce du
président Aliyev, la glorification du tueur et la réaction de l’opinion publique azérie ne constituent qu’une confirmation du caractère arménophobe et raciste du régime de Bakou et d’une société
azerbaïdjanaise entière endoctrinée à la haine » a-t-il conclu.
La république du Haut-Karabagh note que l’affaire Safarov démontre aussi combien l’Azerbaïdjan se moque de ses engagements juridiques
européens et de la communauté internationale et qu’il ne saurait à ce titre constituer un partenaire crédible.
* Lire à ce sujet « Artsakh : Au service de la paix et de la sécurité de la région », Ed. Sigest.